Opportunités et paradoxes des marchés publics durables
Résumé
Cela fait plus de 7 ans que Raphaël Dugaillez, consultant chez Senselia, sensibilise entreprises et administrations aux règles d’or du marché durable. A cet égard, il constate des avancées indéniables, mais beaucoup reste à faire pour changer les mentalités.
Hier midi, il nous a mis en situation, à partir d’un exposé interactif et d’exemples concrets, de conception d’un appel d’offre durable.
Pointant les principaux freins (résistance au changement et prépondérance du prix le plus bas), il a mis en évidence la bonne méthodologie à adopter pour atteindre des objectifs de durabilité. Premier point d’attention : la nécessité de penser dans le long terme et de penser de façon systémique. C’est la totalité des coûts qui doivent être pris en compte dans une vision macroéconomique. Ne vous limitez pas à l’analyse du prix le plus bas ! Après avoir exploré les considérations techniques, on s’aperçoit que les critères de sélection découlent naturellement des clauses imposées lorsqu’elles sont bien définies. Ici intervient la notions de filtre (l’entreprise est-elle fiable, compétente et capable de répondre) qui permettra de faire un premier tri non négligeable. On retiendra également l’importance du reporting dans la phase d’attribution. Reste qu’un bon équilibrage dans les clauses et le suivi est primordial afin de ne pas tuer l’entrepreneuriat (trop de contrôle impliquerait une certaine méfiance nuisible) !
Ce passage au "durable" demande certes un peu d’efforts puisqu’il s’agit de changer les pratiques. Mais pour un résultat oh combien payant !
Consultez un exemple de cahier de charges durable
Consultez le site de Raphaël Dugaillez : Senselia.be
Annonce
Au cours de ce lunch LIEGE CREATIVE, l’on se penchera sur la souplesse des cahiers des charges et la plasticité des marchés publics. Se simplifier la vie dans les marchés publics, est-ce possible ou est-ce toujours le règne de KAFKA ? Existe-t-il des solutions plus "durables" ? Comment éviter le greenwashing ? Faut-il se montrer prudent pour éviter que la législation autorise à spécifier à ce point une technique, par exemple une merveilleuse technologie environnementale, qu’elle ne favorise un soumissionnaire ? Qu’en est-il des clauses sociales, sont-elles un frein ou un levier pour l’emploi ? Et, comment gérer l’afflux des produits asiatiques à faibles performances sociales et environnementales à travers les marchés publics ?
Autant de questions pour appréhender les paradoxes des marchés publics sous l’angle de la durabilité et tenter de se fixer une cohérence de gestion.