Orateur(s)
Jacques Crahay CEO (Cosucra) et Président (UWE)
Sabine Lejoly Head of Marketing (Ortis)
Florence Halloy Head of Commercial (Ortis)

Changer les mentalités entrepreneuriales pour créer de la valeur sociétale

Dans le cadre du Sommet des Entrepreneurs du VentureLab
Résumé

Nous nous intéressions jeudi midi au rôle des entreprises dans le contexte de la transition sociétale avec une réflexion axée notamment sur l’évolution des modèles organisationnels. La rencontre entre Florence Halloy et Sabine Lejoly (Ortis) et Jacques Crahay (Cosucra), modérée par Jean-Marie Postiaux (Postiaux Consult commV) a donné lieu à riche partage reposant sur des valeurs-clés pour une société plus durable et qui replace l’humain au centre… Réécoutez-là grâce à notre replay.
 
[4’43] La rencontre-conférence a démarré avec le partage de Sabine Lejoly et Florence Halloy sur l’histoire d’Ortis, une entreprise familiale incarnée par une mission : guider tout un chacun vers un mode de vie plus sain et en connexion avec la nature. Il y a plus d’un an, l’entreprise a souhaité, sous l’impulsion de l’actionnariat familial, glisser vers un modèle participatif. Ce modèle repose sur une Co-Team (sept personnes) guidée par deux volontés (le bien-être et la pérennité de l’entreprise) ainsi que des valeurs fortes : la confiance, l’authenticité, la qualité et la responsabilisation. Sabine et Florence relèvent que, dans ce modèle de fonctionnement, l’alignement de chacun s’est créé de manière « magique » autour d’un cadre de consensus agile et bienveillant. Selon elles, 4 clés permettent de comprendre la réussite de ce fonctionnement : l’engagement individuel, l’engagement collectif, la confiance mutuelle et l’ouverture. Elles qualifient ce cercle vertueux de miracle de l’intelligence collective, comparable à un jardin d’éden.
 
[17’03] Jean-Marie Postiaux s’est ensuite tourné vers Jacques Crahay pour lui demander tout d’abord si  le cheminement d’un changement organisationnel dans une entreprise industrielle pouvait être comparable à celui évoqué par Ortis. Jacques Crahay a souligné l’importance de réfléchir sur son outil de travail et à son métier avant de se lancer dans une telle aventure. Cette réflexion donne une tout autre perspective par rapport à un management « classique » qui met l’accent sur des processus et des injonctions de la part de managers.

[21’39] La deuxième question évoquait le degré d’acceptation de tous les collaborateurs et des organisations syndicales par rapport à ces systèmes de management coopératif. Florence Halloy a souligné que tous les collaborateurs n’étaient pas égaux face aux changements. Jacques Crahay a quant à lui insisté sur l’importance de la raison d’être de l’entreprise et que celle-ci soit comprise par tous.

[40’10] La troisième question portait sur le lien direct ou indirect entre les résultats de l’entreprise et le système de management. Sabine Lejoly a affirmé que le système participatif boostait les résultats de l’entreprise Ortis. Jacques Crahay a davantage orienté la réflexion sur les effets positifs de tel modèle coopératif pour faire face à la complexité (du monde, des situations, ….) et pour la prise de décisions complexes.

[47’32] Enfin, parce qu’il ne faut pas imaginer que ces transformations et nouveaux modèles organisationnels soient une aventure facile, une dernière question évoqua les difficultés liées aux managements participatifs. Il fut rappelé par nos intervenants que le changement est difficile, par nature, que nous ne sommes pas tous égaux face à celui-ci et que le patron de l’entreprise, lui-même, tient un rôle fondamental dans ces processus et pour une meilleure connaissance de l’humain, en terme de management.  Et de conclure qu’il faut y mettre du temps et des moyens pour que ça réussisse, mais que cela en vaut la peine!

Retrouvez ci-dessous le replay et les présentations de cette rencontre :