Les nanoparticules et les micro-organismes au service de la dépollution des eaux souterraines
Résumé
On sait qu’un lourd passif environnemental pèse, notamment, sur la Région wallonne. Pas étonnant donc que des techniques innovantes pour décontaminer des lieux impactés aient suscité autant d'intérêt auprès de nos participants. C'est devant un large panel d'experts en la matière (bureaux d'études spécialisés) que Stéphanie Lambert (ULg - Laboratoire de Génie chimique), et Benoît LAVIGNE (CEO Sanifox) ont exposé des avancées récentes dans le domaine de l'assainissement des sols.
Après avoir d’abord passé en revue les différentes techniques existantes (dont la plus courante est l'excavation des sols) ainsi que leurs avantages et limites, Benoît Lavigne s'est plus longuement attardé sur la bioremédiation in situ. Ce procédé mise sur le potentiel de dégradation des micro-organismes pour la dépollution des sites contaminés. Celui-ci nécessite une bonne maîtrise de l'hydrogéologie locale pour limiter, bien sûr, au maximum les risques de dispersion locale ainsi qu'une bonne approche microbiologique de la zone à traiter. A sa suite, Stéphanie Lambert a présenté d'un point de vue chimique le projet NANOMICRO (projet R&D du pôle Greenwin, impliquant divers partenaires académiques et industriels). L'objectif de celui-ci est d'étudier de nouvelles potentialités de décontamination des sols pollués en recourant à un procédé particulier de synthèse des nanoparticules. On parlera d' « encapsulation des nanoparticules par le procédé sol-gel ».