19h00 - 21h30
Orateur(s)
Marc MOURA, Directeur Adjoint, SMartbe, et Virginie XHAUFLAIR, ULg - Centre d’Economie Sociale. En collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme (ULg)
Le travail au projet, nouveau modèle d’emploi ? Que nous enseigne le cas des artistes ?
Résumé
Notre première collaboration avec la Maison des Sciences de l'Homme a donné lieu, hier, à un beau moment de rencontre axé sur la régulation des rapports de travail qui tendent à prendre des formes nouvelles et évolutives.
Le point de départ de cette réflexion fut l'observation des caractéristiques propres aux métiers de la création. A travers son exposé centré sur "le cas des artistes", Marc Moura a rappelé les principes fondamentaux et fondateurs de l'asbl SMartbe. Née en 1998 pour valoriser les spécificités des métiers artistiques et leur garantir une reconnaissance professionnelle tout en offrant un cadre administratif adapté, SMartbe a progressivement étendu son offre de services jusqu'à la mutualisation, par exemple. En 15 ans d'activités, l'asbl a fédéré autour d'elle plus de 50 000 membres et compte plus d'un million de contrats à son actif.
SMartbe se positionne donc comme un intermédiaire important et largement sollicité. Mais son rôle et son champ d'action ne sont pas sans poser de multiples questions. Aujourd’hui recentrée sur les métiers de la création, l'asbl ne peut prendre en compte (et le devrait-elle ?) tous les autres travailleurs dont l'activité se situe également à la frontière entre le salariat et le statut d'indépendant.
Ainsi, avec l'émergence croissante des travailleurs "au projet", on est en droit de se demander quelles sont les solutions apportées aujourd’hui pour faire face à ces nouvelles formes d'organisation du travail. Virginie Xhauflair (post-doctorante au Centre d'Economie Sociale) nous a fait part des résultats de recherches menées récemment au sein du Lentic sur les nouveaux intermédiaires de la relation d'emploi. Alors que la régulation traditionnelle des rapports de travail impliquait une relation binaire (salarié/indépendant), bilatérale (subordination à l'employeur) et standardisée (CDI, unité de temps, de lieu, d'action), on constate aujourd'hui que ces repères volent en éclats. Apparaissent de nouvelles formes d'(inter)dépendances, la triangulation des rapports de travail (avec par exemple le portage salarial ou des groupement d’employeurs). Impossible de résumer ici l'ensemble des conséquences de cette évolution. On les découvrira dans les slides de présentation de Virginie Xhauflair. Nous retiendrons parmi les enjeux principaux : celui de la responsabilisation conjointe de l'employeur juridique et de l'utilisateur et, enfin, celui lié à la gestion de la continuité des parcours professionnels...
Le point de départ de cette réflexion fut l'observation des caractéristiques propres aux métiers de la création. A travers son exposé centré sur "le cas des artistes", Marc Moura a rappelé les principes fondamentaux et fondateurs de l'asbl SMartbe. Née en 1998 pour valoriser les spécificités des métiers artistiques et leur garantir une reconnaissance professionnelle tout en offrant un cadre administratif adapté, SMartbe a progressivement étendu son offre de services jusqu'à la mutualisation, par exemple. En 15 ans d'activités, l'asbl a fédéré autour d'elle plus de 50 000 membres et compte plus d'un million de contrats à son actif.
SMartbe se positionne donc comme un intermédiaire important et largement sollicité. Mais son rôle et son champ d'action ne sont pas sans poser de multiples questions. Aujourd’hui recentrée sur les métiers de la création, l'asbl ne peut prendre en compte (et le devrait-elle ?) tous les autres travailleurs dont l'activité se situe également à la frontière entre le salariat et le statut d'indépendant.
Ainsi, avec l'émergence croissante des travailleurs "au projet", on est en droit de se demander quelles sont les solutions apportées aujourd’hui pour faire face à ces nouvelles formes d'organisation du travail. Virginie Xhauflair (post-doctorante au Centre d'Economie Sociale) nous a fait part des résultats de recherches menées récemment au sein du Lentic sur les nouveaux intermédiaires de la relation d'emploi. Alors que la régulation traditionnelle des rapports de travail impliquait une relation binaire (salarié/indépendant), bilatérale (subordination à l'employeur) et standardisée (CDI, unité de temps, de lieu, d'action), on constate aujourd'hui que ces repères volent en éclats. Apparaissent de nouvelles formes d'(inter)dépendances, la triangulation des rapports de travail (avec par exemple le portage salarial ou des groupement d’employeurs). Impossible de résumer ici l'ensemble des conséquences de cette évolution. On les découvrira dans les slides de présentation de Virginie Xhauflair. Nous retiendrons parmi les enjeux principaux : celui de la responsabilisation conjointe de l'employeur juridique et de l'utilisateur et, enfin, celui lié à la gestion de la continuité des parcours professionnels...
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