
Des capteurs pour surveiller la pollution atmosphérique : un enjeu de santé publique
Résumé
Avec nos trois intervenants, nous avons focalisé notre attention sur un enjeu majeur de santé publique, la pollution aérienne, et les différentes techniques d'analyse et de mesure, développées par l’HEPL et l’ISSep, pour évaluer ses différents impacts.
Coraline Radermecker, doctorante au GIGA-ULiège, a tout d'abord expliqué le fonctionnement de nos voies respiratoires face aux particules d’air et des différents gaz mis en cause aujourd’hui, ainsi que les sources de ces éléments et l’impact concret, en terme de chiffres et de mécanisme, de ce type de pollution sur notre santé. Après avoir énoncé les expériences menées dans le laboratoire du GIGA, en collaboration avec l’équipe du professeur Didier Cataldo, elle a ensuite établi le lien particulier qu’il pouvait exister entre l’ozone et l’apparition de maladies pulmonaires, et développé le concept des filets d’ADN en tant que cible thérapeutique pour traiter l’induction de ces maladies.
Valery Broun, Chef de Service Électronique à la Haute École de la Province de Liège (HEPL), et Fabien Lenartz, Chercheur à l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP), sont ensuite entrés dans le vif du sujet en exposant tour à tour les différents systèmes de mesure via capteurs électroniques de ces polluants.
Nombreux schémas à l’appui, Valéry Broun a présenté le fonctionnement et les résultats de mesure des modules « low-cost » Antilopes (et de ses quatre alternatives), développés pour répondre à un besoin principal : mesurer les différents composants de pollution avec une résolution spatiale et temporelle précise, ce qui n’est pas toujours possible avec les systèmes actuellement sur le marché. Et de terminer en présentant des systèmes de mesures en extérieur liés au trafic, actuellement en cours de développement.
Fabien Lenartz a ensuite complété cette intervention par un exemple des campagnes de mesure réalisées directement sur le terrain afin de valider ces capteurs électroniques « low-cost » développés en laboratoire. Après avoir exposé différentes méthodes de référence et plusieurs types d’appareils, il s’est concentré sur une campagne en particulier, menée sur quatre territoires (Herstal, Angleur, Charleroi et Liège), pour laquelle les capteurs ont montré leur efficacité. Il a clôturé sa présentation en dévoilant les résultats d’une recherche sur les différences effectives existant entre les données de pollution pré, pendant et post-covid.
Cette rencontre, à la croisée de réflexions de l'ordre de développements électroniques et de santé publique, a été une belle occasion de brasser des acteurs évoluant dans des univers parallèles, mais réunis par une préoccupation commune, l'air de rien !
Retrouvez ci-dessous le replay et les slides de cette rencontre :